Vendredi, j'ai vu l'adaptation cinématographique de Watchmen d'après Dave Gibbons et Alan Moore.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Watchmen est basé sur un roman graphique publié pour la première fois en 1987. On y raconte l’histoire d’une bande d’anciens super-héros masqués mais dans une réalité alternative où, en 1985, Nixon est toujours le président américain, où les USA ont gagné au Viêt-Nam grâce à des êtres aux pouvoirs incroyables et où la guerre froide a amené l’humanité au bord de l’apocalypse nucléaire. On y retrouve donc un contexte plus près de la réalité avec des personnages beaucoup plus humain et plus adultes que ceux qu’on retrouve à l’habitude dans les publications américaines qui visent souvent un lectorat adolescent. Le livre comme son adaptation à l’écran amènent d’ailleurs à des questionnements philosophiques sur l’implication morale d’exercer un pouvoir et pousse la réflexion sur les conséquences réelles qu’auraient les gestes des surhommes de papier dans le vrai monde.
J'ai trouvé l'adaptation assez fidèle à l'oeuvre originale même si naturellement, on y perd un peu au change question subtilité. Quelques personnages ont été un peu affaiblis par le scénario du film, principalement celui de Laurie Juspeczyk alias Silk Spectre II dont on ne sent jamais qu'elle atteint le même niveau de désespoir que dans l'oeuvre originale.
D'un autre côté, on peut apprécier le casting incroyablement réussi qui nous donne des personnages visuellement identiques à ceux des illustrations de Gibbons. Les créateurs ont aussi pris le temps d'inclure de nombreux détails tirés des cases de la BD en guise de clin d'oeil aux lecteurs assidus. Visuellement, c’est une perle à ce niveau.
Parmi les moments intéressants du film, je m’en voudrais d’omettre le générique d’ouverture qui relate par des instantanés, l’histoire de deux générations de super-héros et leur impact sur notre monde réel. Alors oui, je recommande le film mais je mets quand même mes lecteurs en garde : Si la lecture du livre préalablement au visionnement du film n’est pas essentielle, elle aidera quand même à se situer dans cet univers quelque peu déstabilisant. Tout au moins, elle rendra le visionnement encore plus captivant.
Si la nudité vous gène, soyez avisés que la caméra s’attarde à plusieurs reprises sur le corps dénudé du Dr Manhattan, un surhomme bleu semi transparent. Je le mentionne parce que les jeunes filles assises derrière moi semblaient un peu heurtées par la vision de ce qu’on a gracieusement surnommé, mes amis et moi, le "Pop sicle bleu de Dr. Manhattan". Mais ça, c'est une autre histoire.
1 commentaire:
Aaaaaaaaaaaaaaaaah..... là c'est plus claire.. je pensais que JC parlais de Monsieur Manathan de Ch.Chambly
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