jeudi 22 avril 2010

Ms-Paint et nostalgie

Dire que j'ai déjà réussi à faire des trucs très beaux avec Paint et une souris. Et sous Windows 3.1 en 16 couleurs à part de ça. C'est incroyable comme on s'habitue et on se déshabitue vite aux technologies. Aujourd'hui, je ne sais pas comment je vivrais sans ma tablette graphique.

Je ne sais pas si c'est le fait de travailler avec des jeunes qui sont nés pour la plupart après 1992 ou parce que j'ai moi-même de très jeunes enfants mais dernièrement,  je prends le temps de me rendre compte des changements qui se sont opérés dans nos environnements immédiats au cours des dernières années.

C'est le cas par exemple de la photo numérique. Je regarde de vieux clichés et je me dis : pas croyable. À l'époque, on prenait une seule photo et on ne voyait le résultat que quelques semaines plus tard quand on avait finalement trouvé le temps d'aller porter la bobine de 24 poses chez Direct Film où  ils avaient pris une autre semaine pour nous rendre nos clichés.

Et puis il y a la dactylo dont ma mère se servait encore pour remettre ses travaux à l'université il y a à peine un peu plus de 20 ans de ça. Une erreur retrouvée après avoir tapé une page en entier et il fallait recommencer le travail à zéro. Combien de secrétaires se sont suicidées avant l'avènement du traitement de texte?

Mais aussi le téléphone qu'on devait prendre de la maison puisqu'il était naturellement raccordé au mur. Et si on n'y répondait pas? On manquait l'appel et c'est tout. Et si on était déjà en ligne? On manquait l'appel encore une fois. Et si on manquait l'appel? On ne pouvait qu'espérer que notre interlocuteur rappelle.

Et puis il y avait la télé avec ses deux chaînes francophones et ses deux chaînes anglophones à moins d'avoir le câble. Le fameux câble qui nous amenait tout de même à un gros maximum de 36 chaînes dont certaines servaient à diffuser des messages télématiques et d'autres diffusaient des version "régionales" des même quatre chaines dont il était question au début du paragraphe. Bonjour la variété!

Et quand on cherchait une information, il fallait parfois se rendre dans une bibliothèque pour parcourir des dizaines de volumes poussiéreux pour chercher en espérant qu'ils détiennent le livre contenant l'information désirée et que celui-ci n'était pas perdu ou endommagé.

Un quart de siècle plus tard, on dessine sur des ordinateurs hyper-performants qui servent aussi à faire du traitement de texte ou à consulter Internet pour trouver à peu près n'importe quoi en quelques secondes et quelques clics. On a des téléphones minuscules dotés de casques d'écoute sans fil qui nous suivent partout, prennent des photos et jouent de la musique. Les satellites font entrer des centaines de chaînes en basse comme en haute définition dans nos foyers avec parmi celles-ci, des chaînes thématiques sur à peu près tous les sujets imaginables de la culture des plantes vertes à l'homosexualité en passant par la science-fiction, le golf et la nourriture .

Et qu'est-ce qu'on fait maintenant qu'on a tout ça?

On se plaint plus que jamais!

Allez savoir ce qui se passe dans nos têtes...

2 commentaires:

Sylvie a dit…

Tu sais, je visualise encore les chaînes comme si elles étaient sur un Jerrold :-) N'empêche, Vidéotron m'a permis, à l'époque, sur ses quatre chaînes "sur demande", de voir d'excellents documentaires sur des poètes québécois et des reprises des Oraliens.

Yanix a dit…

:-) C'est comme moi, jusqu'en janvier, j'avais encore une télévision qui fonctionnait avec des oreilles de lapin.

Et pour faire bien archaïque, ma fille avait caché la télécomande ce qui fait que je devais me lever à chaque fois pour ajuster le volume ou changer de chaîne.

On ne fait pas plus archaïque de nos jours (sauf si on a encore une "télé à roulettes").