dimanche 28 juin 2009

Les étapes d'un court-métrage animé (4e partie)

Wow! déjà deux semaines depuis le dernier message. Faut dire que la production du court-métrage a pris tout mon temps. Voici donc les ultimes étapes dans la création d'un court-métrage animé.

Le timing
Il est maintenant temps de planifier tous les mouvements du film en fonction du temps qu'ils occuperont à l'écran. Sachant qu'une seconde d'animation correspond à 24 images de film (30 en vidéo) chaque mouvement doit être décomposé afin de planifier le nombre de dessins nécessaires pour accomplir une action.
Pour cette étape, on peut fonctioner avec différents types d'outils. Certains animateurs aiment travailler avec des partitions musicales où ils peuvent illustrer les actions selon le tempo à respecter. D'autres optent plutôt pour des feuilles d'exposition. Enfin, certains y vont d'instinct. Pour ma part, je travaille avec MonkeyJam, un logiciel qui me sert à faire à la fois ce travail de planification et les étapes subséquentes dont je parlerai plus bas.



L'animatique
Pour s'assurer que le timing est bon, on peut créer ce qu'on appelle une animatique. En fait, il s'agit de filmer des images fixes représentant les différentes actions du film. On peut ainsi les visionner en même temps qu'on écoute la bande son pour s'assurer que le tout est coordonné mais surtout que chacune des actions est présentée assez longtemps à l'écran pour être lisible.

Le pencil test
Avant de faire le film au propre, il est préférable de faire des essais afin de s'assurer que les mouvements soient fluides. C'est en effet triste de se rendre compte qu'un mouvement ne passe pas bien à l'écran une fois qu'on a fait le dessin au propre et qu'on l'a mis en couleur ou pire, une fois que le film est complet.
En faisant ces tests sur des crayonnés, on ne perd pas de temps à peaufiner chaque dessin inutilement et on peut vite corriger une ligne ou une trajectoire qui n'est pas satisfaisante.
En travaillant dans Photoshop, j'ai l'avantage de pouvoir inclure tous les diférents dessins d'une même séquence dans un même fichier mais sur des calques transparents différents. Il est ensuite facile de les retrouver pour les réorganiser ou les corriger.


L'encrage et la mise en couleur
Dans ce monde digital, l'encrage n'a plus rien à voir avec le fait de tracer les dessins sur des feuilles de celluloïde. Tous mes dessins sont fait dans Photoshop. Cette étape consiste donc à reprendre sur un nouveau calque les esquisse avec un trait plus fini et surtout à ajouter les couleurs qui vont finaliser le dessin.


La "photographie"
Dans les beaux jours du cartoon à Hollywood, le travail le plus ingrat dans un studio d'animation était probablement celui du photographe qui devait prendre les clichés de chacune des images avec une caméra montée sur un support vertical. Celui-ci devait donc (soit seul ou avec l'aide d'un assistant) placer sur une plaque les différents dessins selon les instructions du réalisateur puis les remplacer par les dessins suivants avant de prendre de nouveaux clichés. Un mouvement qu'il reprenait plus de 5000 fois pour un simple court-métrage de 7 minutes. Dans mon cas, le travail n'est pas plus agréable. Il faut en effet que j'enregistre chaque image du film au format JPG avant de l'importer de nouveau dans le logiciel Monkey Jam. C'est ce qui me permet ensuite de compiler ces images en une animation au format AVI (format vidéo natif de Windows)

Le montage
Une fois que les séquences animées sont complètes, il me reste à finaliser er montage. J'importe alors toutes mes séquences de film ainsi que la musique, les dialogues et les effets sonores dans le logiciel Studio de Pinnacle. Une fois que tous les morceaux sont en place, je suis prêt à enregistrer ma séquence sur un DVD, à le transférer sur bande vidéo ou à l'enregistrer en tant que fichier vidéo informatisé (MPG, Realvideo, DivX, AVI, WMV, etc.)

Dans mon prochain message, le film enfin complet.

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